Les obligations : définition, les risques, comment en acheter, …

Bien avant qu’il y ait des sociétés qui émettaient des actions pour investir, il y avait l’utilisation systématique de la dette pour lever des fonds. La dette consiste à emprunter de l’argent et à promettre de le rembourser intégralement, avec les intérêts au fil du temps. Explications

Qu’est-ce qu’une obligation ?

Les obligations représentent des titres de créance et sont donc une forme d’emprunt. Les obligations sont des reconnaissances de dette d’un emprunteur envers des créanciers.

Fonctionnement des obligations

Si une entreprise émet un emprunt obligataire, l’argent qu’elle reçoit en retour est un prêt et doit être remboursé au fil du temps. Le remboursement du prêt comporte également des intérêts périodiques à payer aux prêteurs. Les acheteurs d’obligations sont les prêteurs.

Les gouvernements et les entreprises utilisent couramment les obligations pour emprunter de l’argent. La dette de l’état dont on parle souvent est en fait constituée d’obligations émises par l’état à ses différents niveaux.

obligation-investirLes sociétés empruntent aussi pour faire croître leur entreprise, pour acheter des immobilisations corporelles, pour entreprendre des projets rentables, pour la recherche et le développement ou pour embaucher des employés.

Le crédit bancaire est souvent insuffisant pour faire face à ces besoins importants. Les obligations offrent une solution en permettant à de nombreux investisseurs individuels d’assumer le rôle de prêteur. En effet, les marchés financiers de la dette publique permettent à des milliers d’investisseurs de prêter chacun une partie du capital nécessaire. Ces marchés boursiers permettent aux prêteurs de vendre leurs obligations à d’autres investisseurs ou d’acheter des obligations à d’autres particuliers sur le second marché, c’est à dire revendre des obligations existantes.

Prêter de l’argent consiste à renoncer à une consommation immédiate pour une consommation future. Le prêteur est donc rémunéré pour cet arbitrage. L’émetteur d’une obligation doit payer un supplément à l’investisseur pour le privilège d’utiliser son argent. Cela prend la forme de paiements d’intérêts, qui sont effectués à un taux et selon un calendrier prédéterminés.

La date à laquelle l’émetteur doit rembourser le montant emprunté (un montant appelé valeur nominale) est appelée date d’échéance. Le taux d’intérêt associé à une obligation est souvent appelé rendement de l’obligation ou coupon. Dans le passé, lorsque les obligations étaient émises sous forme de documents papier, il y avait des coupons réels que les investisseurs coupaient et échangeaient contre leurs paiements d’intérêts.

Les obligations sont aussi appelées titres à revenu fixe parce que le prêteur peut prévoir le montant exact des liquidités qu’il recevra si une obligation est détenue jusqu’à son échéance.

Une obligation peut avoir été émise avec un taux d’intérêt fixe, mais une obligation peut aussi porter un taux variable. L’intérêt variable est généralement calculé comme un écart prédéterminé au-dessus d’un taux de référence, tel que l’EURIBOR ou le LIBOR, et qui est réévalué après chaque paiement de coupon successif.

Histoire des obligations

Les obligations existent depuis des millénaires. L’ancienne ville d’Ur, en Mésopotamie, dans ce qui est aujourd’hui l’Irak, avait un marché obligataire vers 2400 avant J.-C., garantissant le remboursement des emprunts de céréales. Les rois, et plus tard les gouvernements démocratiques ont souvent emprunté en émettant des obligations pour financer les guerres et l’expansion territoriale. De nos jours, les gouvernements empruntent encore pour entreprendre des projets, mais il existe aussi un marché florissant pour les obligations émises par les sociétés, qui empruntent pour développer des entreprises rentables. Par exemple, une entreprise peut emprunter pour acquérir un concurrent, construire une nouvelle usine ou embaucher du personnel.

Les valeurs mobilières : actions et obligations

Les obligations représentent la dette tandis que les actions représentent les capitaux propres. Les capitaux propres représentent une créance sur les bénéfices futurs et la valeur d’une action peut augmenter rapidement pour une entreprise rentable et en pleine croissance. Le cours des actions peut chuter à zéro en cas de faillite. Les actions confèrent des droits de vote aux actionnaires qui sont copropriétaire de l’entreprise.

Les obligations, en revanche, ne paient qu’un intérêt prédéterminé et leur prix est lié par les taux d’intérêt, et ne participent pas aux bénéfices de l’entreprise.

En cas de faillite, les détenteurs d’obligations doivent être remboursés intégralement par une liquidation avant que les actionnaires ne soient payés. Le résultat pour les investisseurs est que les obligations sont donc des placements à moindre risque, mais qu’elles n’offrent pas le potentiel de hausse que peuvent offrir les actions.

Les obligations représentent des obligations de remboursement de la dette et leur prix est établi en fonction de facteurs tels que la probabilité d’être remboursé.

Il ne faut pas confondre le coupon d’une obligation avec le dividende d’une action qui lui constitue une participation aux bénéfices de l’entreprise de laquelle on est actionnaire.

Caractéristiques des obligations

Il existe de nombreuses variétés d’obligations, mais certaines caractéristiques sont uniques à chacune d’entre elles et doivent être comprises par tout investisseur potentiel en obligations.

Valeur faciale

La première caractéristique d’une obligation est sa valeur nominale. Il s’agit du montant du principal qu’un porteur d’obligations recevra à l’échéance et de la valeur à laquelle une obligation est émise au moment où une société ou un gouvernement les vend pour la première fois.

La valeur nominale d’une obligation ne doit pas être confondue avec le prix d’une obligation observé sur le marché. La valeur nominale est toujours un montant donné, tandis que le prix d’une obligation fluctuera avec le temps :

  • Lorsque le prix du marché observé d’une obligation est inférieur à la valeur nominale déclarée, on dit qu’elle se négocie à escompte.
  • Lorsque le prix du marché est supérieur au pair, elle se négocie à prime.

Coupon/rendement

Le coupon ou rendement d’une obligation est le taux d’intérêt que l’émetteur s’engage à payer à ses obligataires. Certaines obligations ne paient pas de coupon du tout (obligations à coupon zéro), mais sont vendues à un escompte initial pour être remboursées à leur valeur nominale totale à l’échéance, ce qui a le même effet net que de payer des intérêts sur une obligation vendue à sa valeur nominale.

Le rendement est exprimé en pourcentage de la valeur nominale, de sorte qu’un rendement de 5 % sur une obligation de 1 000 € entraînerait un paiement annuel de 50 € d’intérêt. Si le taux d’intérêt payé sur une obligation demeure le même pendant toute la durée de vie du titre, il s’agit d’un taux fixe, tandis que s’il fluctue et change au fil du temps, on parle de taux variable ou ajustable.

Les taux variables sont généralement rattachés à un écart par rapport à un autre taux de référence, comme celui payé sur les obligations d’État à 10 ans (OLO), l’EURIBOR ou le taux LIBOR.

Le rendement d’une obligation est déterminé par un certain nombre de facteurs :

  • Premièrement, le contexte actuel des taux d’intérêt
  • Deuxièmement, les attentes d’inflation
  • Troisièmement, les chances d’être remboursé ou non.

Les risques attachés à une obligation

Plus le risque pris par le prêteur grand, plus le rendement de l’obligation est élevé. En effet, pour prêter, le créancier exige un rendement plus élevé puisqu’il supporte des risques.

Le risque émetteur

Une société dont les assises financières sont incertaines aura également un taux d’intérêt plus élevé sur ses obligations puisqu’il est plus probable qu’elle fasse défaut qu’une société solide et de premier ordre.

Le risque de taux

Le taux nominal comprend le taux réel + le taux d’inflation attendu. Si les attentes d’inflation sont élevées, cela impactera dont le taux facial de l’obligation.

La durée

Une obligation dont l’échéance est plus courte est plus prévisible, donc plus prévisible qu’une obligation dont l’échéance est plus longue – et donc une obligation dont l’échéance est plus longue aura un taux d’intérêt plus élevé.

Le risque de change

Un autre risque mais propre au prêteur est le risque de change. Si la monnaie dans laquelle est émise l’obligation venait à subir une dévaluation par rapport à la monnaie du prêteur. Celui-ci, s’il devait changer l’argent investi dans sa devise nationale, supporterait une perte de change.

Toutes les obligations ne sont pas intrinsèquement plus sûres que les actions. Certains types d’obligations peuvent être tout aussi risquées, sinon plus, que les actions.

Maturité

L’échéance est la date à laquelle le principal de l’obligation arrive à échéance et doit être remboursé intégralement aux prêteurs. Les échéances des obligations de sociétés sont généralement de l’ordre de un à cinq ans, certaines obligations venant à échéance dans 10, voire 30 ans. Occasionnellement, une société émet une obligation dite centenaire qui arrive à échéance dans 100 ans. Les obligations d’État peuvent être à court terme (quelques mois) à plusieurs années (10 ou 30 ans). L’échéance de l’obligation est décidée par l’émetteur et influe sur le rendement de l’obligation – plus la durée jusqu’à l’échéance est longue, plus une société a de chances de ne pas rembourser, et donc plus le rendement qu’elle doit réaliser est élevé.

Émetteur

Le type et la qualité de l’émetteur de l’obligation est également une caractéristique importante d’une obligation, car la stabilité de l’émetteur est votre principale garantie d’être remboursé intégralement. Les gouvernements américain et allemands sont beaucoup plus sûrs que n’importe quelle entreprise. Le risque de défaut est extrêmement faible. Les titres qu’ils ont émis sont souvent considérés comme des actifs sans risque.

La raison en est qu’un gouvernement sera toujours en mesure de générer des recettes futures pour payer ses dettes au moyen de l’impôt. Ce risque supplémentaire signifie que les obligations de sociétés doivent offrir un rendement plus élevé afin d’attirer les investisseurs.

Il existe un système de notation des obligations assez normalisé, fondé sur l’analyse des agences de notation du crédit. Ce système aide les investisseurs à déterminer le risque de crédit ou de défaillance d’une société. Les sociétés de premier ordre, qui sont de grandes sociétés financièrement sûres, émettent des obligations qui sont des placements plus sûrs et ont une cote élevée, tandis que les sociétés à risque ont une cote faible.

Le graphique ci-dessous illustre les différentes échelles de notation des obligations des principales agences de notation :

  • Moody’s,
  • Standard and Poor’s,
  • Fitch

Ratings

Notez que si l’entreprise tombe en dessous d’une certaine cote de crédit, sa note passe de la qualité d’investissement à des obligations pourries ou junk bonds ou encore obligation high Yield. Il s’agit souvent de dettes émises par des entreprises en difficulté ou en instabilité financière. Elles doivent offrir des rendements beaucoup plus élevés que n’importe quelle autre dette.

Prix des obligations et rendement à l’échéance

Le marché établit le prix des obligations en fonction des caractéristiques particulières de l’obligation. La cotation d’une obligation varie quotidiennement sur le marché des obligations, où l’offre et la demande à un moment donné déterminent le prix observé. Mais il y a une logique dans la façon dont les obligations sont évaluées. Jusqu’à présent, nous avons parlé des obligations comme si chaque investisseur les détenait jusqu’à leur échéance. Il est vrai que si vous faites cela, vous êtes assuré de récupérer votre capital plus les intérêts ; cependant, une obligation n’a pas à être détenue jusqu’à son échéance. En tout temps, un détenteur d’obligations peut vendre ses obligations sur le marché secondaire, où le prix peut fluctuer, parfois de façon spectaculaire.

Le prix d’une obligation varie en fonction de l’évolution des taux d’intérêt

Si les taux ont augmenté de 2% par rapport à celui d’une obligation. Un investisseur préfèrera acheter une obligation sur le marché primaire puisqu’il tirera un rendement supérieur. C’est pourquoi un détenteur d’une obligation devra abaisser le prix de son obligation s’il veut la vendre sur le marché secondaire pour compenser le manque à gagner de l’acheteur.

C’est pourquoi la fameuse déclaration selon laquelle le prix d’une obligation varie inversement avec les taux d’intérêt fonctionne. Lorsque les taux d’intérêt augmentent, les prix des obligations baissent pour avoir pour effet d’égaliser le taux d’intérêt de l’obligation avec les taux en vigueur, et vice versa.

Le rendement à l’échéance d’une obligation est une autre façon de considérer le prix d’une obligation. Le rendement à l’échéance est le rendement total prévu d’une obligation si l’obligation est détenue jusqu’à la fin de sa durée de vie. Le rendement à l’échéance est considéré comme un rendement obligataire à long terme, mais il est exprimé en taux annuel. En d’autres termes, il s’agit du taux de rendement interne d’un investissement dans une obligation si l’investisseur détient l’obligation jusqu’à son échéance et si tous les paiements sont effectués comme prévu. Ce calcul est très utile pour évaluer l’attrait d’une obligation par rapport à d’autres obligations dont le coupon et la maturité sont différents sur le marché.

Différents types d’obligations

Obligations d’État

Les obligations d’État peuvent être émises par les gouvernements nationaux. Au niveau national, ces obligations d’État sont connues sous le nom de dette  souveraine  et sont garanties par la capacité d’un pays à taxer ses citoyens et à imprimer de la monnaie.

Obligations de sociétés

L’autre grand émetteur d’obligations sont les sociétés. Les obligations d’entreprises représentent une grande partie de l’ensemble du marché obligataire. Les grandes sociétés disposent d’une grande flexibilité quant au montant de la dette qu’elles peuvent émettre : la limite est généralement ce que le marché supportera. Les obligations d’entreprises se caractérisent par des rendements plus élevés que les titres d’État parce qu’il y a un risque plus élevé qu’une société fasse défaut qu’un gouvernement.

L’avantage, c’est qu’elles peuvent aussi être les placements à revenu fixe les plus rentables en raison du risque que l’investisseur doit assumer, alors que les sociétés de crédit qui sont plus susceptibles de rembourser leurs obligations auront un taux d’intérêt relativement plus bas que les emprunteurs plus risqués. Les entreprises peuvent émettre des obligations à taux d’intérêt fixe ou variable et d’échéance variable. Les obligations émises par des sociétés cotées sont considérées comme des obligations de première qualité, tandis que les obligations de qualité inférieure sont des obligations pourries (junk) ou à haut rendement.

Les obligations convertibles sont des titres de créance émis par des sociétés qui donnent à leur détenteur l’option de convertir les obligations en actions ordinaires à une date ultérieure. Le taux auquel les investisseurs peuvent convertir des obligations en actions, c’est-à-dire le nombre d’actions qu’un investisseur obtient pour chaque obligation, est déterminé par une mesure appelée taux de conversion. Le taux de conversion peut être fixe ou varier au fil du temps selon les modalités de l’offre. Il n’est pas toujours rentable de convertir des obligations en actions. Les investisseurs peuvent déterminer le seuil de rentabilité en divisant le prix de vente de l’obligation par le taux de conversation. En règle générale, les investisseurs exerceront cette option si le cours de l’action de la société dépasse le seuil de rentabilité. Les obligations convertibles offrent généralement des rendements inférieurs en raison de ce droit accordé aux investisseurs.

Les obligations remboursables par anticipation sont des obligations qui peuvent être remboursées par l’émetteur à un moment donné avant leur échéance. Si les taux d’intérêt ont baissé depuis que la société a émis l’obligation pour la première fois, la société est susceptible de vouloir refinancer cette dette à un taux d’intérêt inférieur. Dans ce cas, la société appelle ses obligations actuelles et les réémet à un taux d’intérêt inférieur. Les obligations remboursables à vue ont généralement un taux d’intérêt plus élevé pour tenir compte de ce risque supplémentaire pour les investisseurs. Les obligations remboursables par anticipation permettent au détenteur d’obliger l’émetteur à racheter le titre à des dates précises avant l’échéance. Le prix de rachat est fixé au moment de l’émission, et est généralement de valeur nominale, et fonctionne généralement en faveur des investisseurs. Par conséquent, les rendements de ces obligations ont tendance à être plus faibles.

Titres adossés à des créances ou MBS

Une troisième catégorie d’obligations est émise par des banques ou d’autres acteurs du secteur financier et sont appelées titres adossés à des actifs ou MBS. Ces obligations sont créées en regroupant les flux de trésorerie générés par un certain nombre d’actifs similaires et en les offrant aux investisseurs. Si une telle obligation est adossée à un certain nombre d’hypothèques, il s’agit de titres adossés à des créances hypothécaires ou MBS. Ces obligations sont généralement réservées aux investisseurs avertis ou institutionnels et non aux particuliers.

Comment acheter des obligations

La plupart des opérations sur obligations peuvent être effectuées par l’entremise d’un service de courtage traditionnel ou des services de courtage en ligne qui permettent de négocier facilement et à peu de frais des obligations.

Courtiers en obligations

Vous pouvez acheter des obligations sur le premier marché ou le second marché.
Vous pouvez ouvrir un compte auprès d’un courtier en obligations spécialisé, mais sachez que la plupart des courtiers en obligations exigent un dépôt initial minimum. Une autre option pour ajouter des obligations à un portefeuille consiste à examiner les fonds communs de placement, ou OPCVM, qui se spécialisent dans les obligations (appelés fonds d’obligations).

Fonds communs de placement et ETFs

En plus de nombreux fonds communs de placement, il existe aussi des fonds négociés en bourse (ETFs) qui investissent dans des obligations et qui se négocient comme des actions pour les investisseurs. Lorsque vous achetez et vendez des obligations sur le marché libre, gardez à l’esprit qu’il s’agit de transactions sur le marché secondaire, ce qui signifie que vous achetez auprès d’un autre investisseur et non directement de l’émetteur.

L’un des inconvénients des fonds communs de placement et des ETF est que les investisseurs ne connaissent pas l’échéance de toutes les obligations du portefeuille du fonds puisqu’elles changent assez souvent et que ces instruments de placement ne conviennent donc pas à un investisseur qui souhaite détenir une obligation avant son échéance. Un autre inconvénient est que vous devrez payer des frais supplémentaires aux gestionnaires de portefeuille.

Si vous décidez d’acheter une obligation par l’entremise de votre courtier, il se peut qu’il vous dise que la transaction est sans commission, mais soyez prudent ! Ce qui se produit généralement, c’est que le courtier majorera légèrement le prix ; cette majoration est une commission. Pour vous assurer que vous ne payez pas trop cher, vérifiez simplement le dernier cours de l’obligation et déterminez si la majoration est acceptable.

Obligations d’État

De nombreuses institutions financières offrent aujourd’hui à leurs clients le service d’opérations sur titres d’État.

Conclusion

Les obligations sont des placements réputés plus sûrs que les actions. Selon votre profil d’investisseur, la part des obligations dans votre compte titres sera plus ou moins grande. Pour investir en bourse et choisir vos produits financiers, vous devez arbitrer entre des actions, obligations ou des valeurs monétaires.